REALISATION : Le jardin du réel

Trois couleurs accrochent l’œil sur la côte est de l’île : les verts aux mille nuances selon les végétaux, l’heure de la journée et l’état du ciel ; le bleu de l’azur et de l’eau, glissant d’un émeraude translucide aux gris poisseux ; et les teintes de la vie, proches, dans la culture malgache, du bois et de la terre. Ainsi un panel détoure des réalités toujours diverses où les hommes se découpent sur le fond des paysages qu’ils façonnent.
Ce premier geste de l’œil trouve toutes ces nuances à l’Ivoloina. Remontant la rivière, l’environnement est à la fois fluvial, paysan, profondément marqué par la nature dont sont extraits les pierres ou le riz et qui, dans les frondaisons résonnent encore des chants des lémuriens.
Le parc de l’Ivoloina forme une convergence entre une certaine mythologie de Madagascar, terre d’une biodiversité exceptionnelle, les traces d’une vie malgache en marge d’une économie mécanisée et urbaine, et la recherche d’alternatives à une dégradation sociale et écologique.
En passant du temps au Parc avec les personnes qui l’animent et le dirigent, j’ai ressenti l’envie de fouiller à la recherche d’une réalité de terrain. Tous les jours, sous l’impulsion de projets construits ou par des réponses immédiates aux aléas, l’Ivoloina trouve des réponses aux enjeux écologiques et humains que les sociétés occidentales mettent en avant.
En racontant le parcours d’une ONG particulière, j’ai envie de revenir aux sols, d’ajuster le regard à une échelle que les acteurs de cette portion de terre habitent et utilisent.
Avec un matériel simple, à hauteur d’homme, en suivant quelques « personnages concrets », j’ai le souhait de partager cette écologie du réel.

Un dossier complet sur demande à yvan@organicouleur.com